Category Archives: faune

Et hop ! Un premier martinet noir de retour à Lion

Le 26 avril un martinet noir est revenu de sa zone d’hivernage, située en Afrique équatoriale. (lire la suite)

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A partir d’avril, sur la plage, on regarde où on met les pieds! Protégeons les œufs et les poussins de gravelots à collier interrompu.

Entre mi-avril et mi-août, quelques dizaines de couples de gravelots à collier interrompu, oiseau migrateur protégé à l’échelle européenne, vont venir se reproduire et nidifier sur le littoral calvadosien. En 2022, 60 à 70 couples ont été recensés dans le Calvados.

Dans notre secteur, ils nichent ordinairement sur le haut de la plage d’Hermanville, au niveau de la laisse de haute mer qui va nourrir les adultes aussi bien que les poussins une fois éclos. Chaque couvée se compose en général de trois œufs et leur couleur se confond très bien avec leur environnement. On peut les confondre avec des petits galets. La couvaison est assurée par le mâle et la femelle qui vont se relayer pour protéger le nid car la liste des prédations est longue: promeneurs, chiens en liberté, grandes marées, corneilles. Grâce à la pose de cages sur les nids repérés, 60% des œufs arrivent à éclosion contre 8% si on laisse les choses se faire naturellement.

A Hermanville-sur-mer, en 2022, 41 nids ont été recensés soit 112 œufs. On ne peut parler de réussite que sur 15 nids où 41 poussins ont éclos parmi lesquels seulement 24 ont pris leur envol. Les adultes et les rares jeunes arrivés à l’envol gagnent le sud de l’Espagne à l’automne.

Vous l’avez donc compris, pendant cette période, afin de limiter au maximum les dérangements et le risque de marcher sur les nids et les œufs, on privilégie la promenade sur la partie basse la plage, on ne piétine pas la laisse de haute mer ni les zones enherbées. On est attentif au petit sifflement caractéristique du gravelot en détresse si l’on approche trop près du nid.

Documentation : CPIE Vallée de l’Orne/Rivage propre et Groupe Ornithologique Normand


C’est quoi cette bestiole ? Réponse le 17 septembre

Dans le cadre du programme TEN (Territoire Engagé pour la Nature) à côté de l’inventaire de la flore, un recensement des invertébrés par les habitants de Lion sur mer est en cours.

Collectez dans une enveloppe ou une boîte, les différents individus que vous pouvez trouver morts dans votre maison, votre jardin… même si vous ignorez de quelle(s) espèce(s) il s’agit.

Un entomologiste sera présent le samedi 17 septembre à partir de 14h dans le parc de la Mairie pour procéder à la détermination de vos découvertes et nourrir ainsi l’inventaire de la faune locale.

A bientôt avec vos trouvailles !


Faut être fou pour tuer un Fou de Bassan

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Category : faune information rivage

Quand la bêtise prévaut, la nature et les hommes sont en danger ! Un de nos correspondants nous relate un incident survenu dimanche 5 juin sur la plage d’Hermanville sur Mer. Laissons lui la parole:

ILS ONT TUE UN OISEAU

Dimanche 5 juin sur la plage d’Hermanville-sur-mer.
Un fou de Bassan est échoué sur la plage. Il ne semble pas blessé mais est totalement exténué, sa tête tombe sur le côté. Peut-être est-il malade ? Plusieurs cadavres d’oiseaux marins gisent non loin sur le rivage et il y a des alertes concernant la grippe aviaire.

En plein week-end de la Pentecôte et de commémoration du Débarquement, il s’avère impossible de faire intervenir les services compétents. L’oiseau demeure là une bonne partie de la journée, tandis que les usagers de la plage conservent majoritairement leur distance.
Quand en milieu d’après-midi, nous assistons de loin à une scène incroyable et nous nous approchons le plus rapidement possible. Trois hommes sont agenouillés à côté de l’oiseau mort et le recouvrent de sable. Nous les mettons en garde contre les suspicions de grippe aviaire et leur recommandons de ne pas dissimuler le cadavre en les informant que les agents de l’OFB ont été prévenus et viendront le récupérer. Mais ces trois types nous rabrouent sur un ton agressif, nous traitant d’ignorants. Inutile d’insister.

L’histoire ne s’arrête pas là. Des témoins ont assisté à la scène. Ces trois messieurs se promenaient sur la plage avec un chien qui n’était pas tenu en laisse. Leur chien s’en est pris à l’oiseau qui n’avait pas vraiment la force de se défendre. Prétextant que l’oiseau avait attaqué leur chien, ils se sont mis à trois pour le maintenir au sol et lui trancher la gorge et ce, sur une plage fréquentée, devant les yeux d’enfants et de mères de famille logiquement ébranlées. 

Après quoi, ils l’ont ensablé et se sont installés plus loin, avec toute leur famille, fière de leur virilité et ont joué au ballon comme si de rien n’était.

On peut rappeler à ces imbéciles quelques points de droit :

I. – Lorsqu’un intérêt scientifique particulier, le rôle essentiel dans l’écosystème ou les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation de sites d’intérêt géologique, d’habitats naturels, d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits : 

1° La destruction ou l’enlèvement des oeufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;

Code de l’environnement Art. L. 411-1

Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende :
1° Le fait, en violation des interdictions ou des prescriptions prévues par les dispositions de l’article L. 411-1 et par les règlements ou les décisions individuelles pris en application de l’article L. 411-2 
a) De porter atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques, à l’exception des perturbations intentionnelles ;

Code de l’Environnement Art. L415-3

Comme quoi les d’incivilités (et le mot est faible) ne sont pas toujours là où l’on croit.