Qui vole un œuf… est un imbécile !

Qui vole un œuf… est un imbécile !

Mise à jour le 17 avril 2023

Nous avons encore constaté, hier et avant-hier, le vol de deux oeufs de gravelots pourtant protégés par des enclos et des cages. Geste absurde, dépourvu du moindre sens et dont les conséquences sont disproportionnées au regard de l’intérêt tout à fait relatif de détenir chez soi un oeuf qui ne tardera pas à pourrir et à bientôt empester une inepte et inutile collection. Derrière ces cages et ces enclos, il y a un souci de préserver une espèce en grand danger d’extinction, un trésor naturel vivant que nous souhaiterions léguer aux générations futures et, au delà de ce geste, la responsabilité de l’espèce humaine concernant les nuisances que son existence cause à la planète. Il y a également un long travail de patience et d’observation exercé par des bénévoles dont on pourra comprendre la légitime colère.

C’est si facile et si lâche de violer un espace balisé, de soulever une cage et de se servir impunément dans un nid qu’on aurait été bien incapable de découvrir soi-même. Honte à ceux qui ont choisi de se rendre nuisibles au lieu de se rendre utiles. Nous leur rappelons seulement que ce balisage des nids, destiné à permettre aux vacanciers de profiter pleinement de la plage sans marcher sur des oeufs a été effectué avec l’autorisation des communes et de la préfecture et que ce qu’ils ont commis est considéré comme un délit qui aurait pu leur valoir une très lourde amende. 

Depuis trois mois, les vandalisations de nids et les prélèvements effectués par des êtres humains plus ou moins conscients de leurs actes se traduisent par une perte totale de 11 oeufs et place l’espèce humaine en tête des destructeurs de nids de gravelots devant les submersions marines et les corneilles qui, elles au moins ont des raisons alimentaires. Un bien triste résultat !

Pourtant, malgré ces comportements déplorables,  la  sauvegarde des gravelots a connu cette année une réussite exceptionnelle à Hermanville et Lion  avec plus de vingt oisillons en mesure de s’envoler et plusieurs éclosions à venir. Ceci grâce à la vigilence et l’intérêt d’une très large majorité de résidents et de vacanciers respectueux des bons gestes.

Note aux benêts

Note aux Benêts

L’article 415-3 du code de l’Environnement débute ainsi :
Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende :

  • 1° Le fait, en violation des interdictions ou des prescriptions prévues par les dispositions de l’article L. 411-1 et par les règlements ou les décisions individuelles pris en application de l’article L. 411-2 :
    a) De porter atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques, à l’exception des perturbations intentionnelles ;
    b) De porter atteinte à la conservation d’espèces végétales non cultivées ;
    c) De porter atteinte à la conservation d’habitats naturels ;
    d) De détruire, altérer ou dégrader des sites d’intérêt géologique, notamment les cavités souterraines naturelles ou artificielles, ainsi que de prélever, détruire ou dégrader des fossiles, minéraux et concrétions présents sur ces sites.

    La tentative des délits prévus aux a à d est punie des mêmes peines ;

    Le texte complet de l’arrêté est ici.

Et hop ! Un Gravelot lionnais de plus

Mise à jour le 17 avril 2023

Gilles B nous signale que le seul œuf de Gravelot lionnais a éclos samedi soir.
Un seul poussin fruit d’une longue et inhabituelle couvaison marquée par une submersion partielle lors d’une grande marée et par des interventions inadaptées comme la soustraction d’un des oeufs par un inconnu. Aussitôt né, le poussin a immédiatement quitté son nid et la femelle l’a emmené sur la laisse de mer où il peut plus aisément se dissimuler. 

Merci aux promeneurs de faire attention pendant quelque jours, quand ils marcheront sur le bas de la plage aux alentours de la cale de la rue du Moulin. La femelle les préviendra à l’aide de petits cris de la présence de son précieux et unique petit. Donc on passe au large et on tient son chien en laisse.


Merci de laisser les Gravelots couver en paix

Mise à jour le 19 avril 2023

Des couples de Gravelots à collier interrompu nichent actuellement sur la laisse de mer à Hermanville et Lion sur Mer.
La reproduction des Gravelots est un exercice périlleux.
Une première couvée a été détruite par la grande marée du 28 avril.
Une seconde couvée a fait l’objet d’un pillage par des corneilles qui avaient repéré les nids signalés par des rivalises… (Comme quoi, signaler les nids n’avertit pas que les humains)

Pour cette raison, des cages anti-prédateurs ont été systématiquement associées au dispositif de protection et des panneaux appelant à la vigilance et au respect des distances de tranquillité ont été introduits dans les enclos. C’est ainsi qu’une petite vingtaine de nids ont été protégés depuis début mai et en dépit d’incidents regrettables (vol d’oeuf, saccage des enclos et des cages…) une dizaine de couvées sot parvenuse à éclore depuis la mi juin et quatre nids sont encore en couvaison dont un, situé à Lion-sur-mer, a largement dépassé la durée normale d’incubation..

 

Aujourd’hui, 9 juillet, 21 oisillons d’environ un mois vivent sur la laisse de mer sous le regard attentif de leur père chargé de leur protection et de leur éducation. Il se manifeste par des petits cris très brefs, signe que le promeneur qui passe sur la plage, sans les distinguer bien souvent, est considéré comme un danger potentiel. Si la menace se confirme, le mâle comme la femelle tenteront des manoeuvres de diversion.

Les gravelots à collier interrompu quitteront nos rivages à la mi-août pour rejoindre leur quartier d’hiver au Portugal ou en Afrique du Nord.

D’ici là veillons à préserver le cycle de reproduction en respectant les gestes barrières : en l’occurrence tenir à distance chiens, enfants et adultes trop curieux.

Et merci à Gilles B pour l’information et la photo.