La mer a des bleus à sa faune

La mer a des bleus à sa faune

Moins c’est gros, plus c’est toxique

Un nettoyage de plage efficace ce matin de février.

Oui, mais non.

Oui, Une vingtaine de volontaires ont profité d’un soleil radieux pour retirer plus d’une vingtaine de kilos de déchets ce matin. Tout ce qui est enlevé de la plage ne repartira pas à la mer se fractionner en mini déchets puis en micro-particules.

Non, car une étude parue récemment et insuffisamment relayée, à mon avis, montre où est le véritable danger pour les poissons.

L’iconographie, ci-dessous tirée de l’étude, en anglais ici, montre le résultats du contenu de l’estomac de 50 mammifères échoués sur les côtes britanniques.

En a – la taille des micro-plastics retrouvés dans ces pauvres bêtes. (no comment)
En b – la répartition par couleur de ces microparticules : Le bleu l’emporte à 42%, suivi du noir (26%). Les mammifères avalent surtout des plastiques de ces deux couleurs. Ce sont donc les premiers déchets à repérer et à éliminer en urgence.
En d – A 61% on trouve du nylon – filets, bouts, fil à pêche – suivi à égalité du PET poly(téréphtalate d’éthylène) utilisé, entre autres,  pour les bouteilles de boissons gazeuses – et du polyester (fibres Tergal, Dacron, etc.)
En c – un comparatif fibre versus fragments selon la taille (no comment)

Micro plastics dans le ventre de mammifères marins échoués sur les côtes britanniques (Nelms – 2019)

Ne nous décourageons pas à la lecture de cette étude :

  • Tout déchet qui ne repart pas dans l’océan est une source d’empoisonnement de moins.
    Augmentons nos efforts pour retirer les petits fragments avant qu’ils ne se transforment en micro-particules : des morceaux de bouts de 3 cm sont aussi dangereux, si ce n’est plus, que des morceaux dix à vingt fois plus gros.
  • N’hésitons pas à viser tout ce qui est bleu, vert ou noir.

Avec les efforts de chacun, il est encore temps de sauver les océans.

Merci à tous les volontaires qui ont donné de leur temps ce matin. Et au mois prochain.